temps de lecture (à voix haute) : 1 min. 45 sec.
Ils sont nombreux, ces orateurs, présentateurs, animateurs de réunions qui, dès qu’ils ouvrent la bouche, paraissent soudain fascinés par l’angle du plafond de la salle, la blancheur de leurs fiches en papier ou l’écran de leur ordinateur portable (quand, en plus, ils se mettent des Powerpoints dans les roues). Pourtant, ils le savent, on le leur a souvent dit qu’il faut regarder son auditoire. Alors pourquoi ne le font-ils pas ? Parce qu’entre le savoir et le savoir-faire, il y a un monde. Parce qu’ils ont plein de petites peurs : de perdre le fil, de se tromper, d’être désarçonnés par un regard pas très clair, d’oublier quelque chose… Résultat : au mieux, tout le monde s’endort, au pire, tout le monde s’agace.
Comment faire ? Intéressez-vous moins à ce que vous dites qu’à pourquoi vous le dites. Ce qui compte, c’est le résultat que vous obtiendrez sur les personnes qui sont en face de vous, avant même le contenu ou l’idée que vous développez, qui ne sont que des moyens. La relation à l’auditoire, juste, franche et entière, est la condition du succès. Cette relation implique le regard. Soyez dans le réel, adressez vos phrases aux uns et aux autres, soyez toujours habité par l’obsession d’être entendu et compris. Une question de motivation, donc.
Ensuite, parlez-leur d’eux, de leur vie concrète. Des implications, pour eux, de ce que vous dites, des actions et décisions qu’ils pourraient prendre en conséquence, de ce que vous attendez d’eux… Et là, tout naturellement, vous les regarderez, car vous n’aurez tout simplement pas le choix !
Enfin, soyez interactif, dès le début : annoncez la couleur, interpellez, posez des questions pour lancer, relancer, impliquer votre auditoire et lui montrer que c’est par sa présence uniquement que votre intervention prend son sens.
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