Powerpoint = no power, no point

serveurtemps de lecture (à voix haute) : 2 min. 20 sec.

Ce n’est pas Powerpoint qui fait l’orateur. C’est même exactement l’inverse.
Mais pourquoi donc, 9 fois sur 10, quand quelqu’un se voit chargé de « préparer une présentation », se jette-t-il sur son Powerpoint ? Et allez qu’il ouvre un nouveau document vierge, et qu’il change les couleurs, la position des blocs… Mais où il est déjà, le masque avec la charte graphique de l’entreprise ?… Un temps de concentration profonde, un silence, il retient sa respiration et soudain, héroïque, il se jette à l’eau pour imprimer sur l’écran un téméraire :

« INTRODUCTION ».

C’est vrai que ça en jette, ça, comme message d’ouverture… INTRODUCTION.
Il y a aussi « SOMMAIRE ». C’est comme le quinoa, une fois de temps en temps, ça change.

Une heure plus tard, il a une jolie présentation. Écrite. Qu’il va falloir présenter. Oralement. Et c’est là que ça va devenir compliqué. Parce qu’elle est faite pour être lue, sa présentation. Et au lieu de le soutenir dans son speech, elle va prendre un malin plaisir à lui mettre des bâtons dans les roues. Alors il va passer par tous les stades, sauf celui du présentateur. Il va commenter. Il va lire. Il va paraphraser. Il va être fasciné par son écran d’ordinateur au lieu de regarder son client (mettons que ce soit un client). Écartelé, il va passer vite sur certains slides en disant d’un air un peu gêné « bon, là il y a beaucoup de détails, je passe, hein… ». Donc au mieux, il aura été une brosse à reluire, un larbin au service du Seigneur Powerpoint. Au pire, une voix-off.

Maintenant, reprenons. Oubliez votre Powerpoint, au moins au début. Vous devez préparer cette présentation, n’est-ce pas ? Bien. Alors prenez une feuille blanche, et notez ce que vous AVEZ À DIRE. Pas ce que vous devez présenter, mais les messages que vous voulez faire passer. Exemple : au lieu de présenter les résultats de ventes d’août comparés sur les 5 dernières années, vous aller dire que pour la première année, les ventes d’août sont supérieures à celles de juillet. Ça, c’est une information. Continuez comme ça, déroulez le contenu de ce que vous allez dire.

Et à la fin, seulement, vous pourrez faire votre Powerpoint. Et ça sera tellement plus facile. Au lieu d’écrire « INTRODUCTION », vous écrirez « UN MOIS D’AOÛT EXCEPTIONNEL ». Avec un beau tas d’euros à côté (bon, certes, on peut sans doute trouver mieux, c’était juste pour l’exemple). Avouez que ça a plus de gueule, non ? Et promis, on vous laissera quand même montrer le vilain tableau de chiffres détaillés. Parce que là, le Seigneur, ce ne sera pas Powerpoint. Ce sera vous.

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