temps de lecture (à voix haute) : 1 min. 40 sec.
Nombreux sont ceux qui, lorsque je leur parle du plaisir de parler en public, me prennent pour un fou ! Pour eux, parler en public, c’est avant tout la souffrance, le stress, la peur de chuter, d’échouer, de décevoir, de perdre ses moyens… Alors que l’agrément peut être de la partie. Mieux : c’est l’une des clés du succès, alors cela mérite de se pencher dessus un instant, vous ne trouvez pas ?
Vous êtes « le patron ». Surtout au début de votre speech. Votre légitimité est pleine et entière, votre auditoire est ici pour vous, et tout à vous. Racontez-leur une histoire, sur le ton de la conversation, pour commencer, et vous verrez éclore cette jolie relation, harmonieuse et subtile, sur laquelle vous allez pouvoir surfer avec volupté pendant toute la durée de votre speech. Vous savez ce que vous avez à dire, ça se voit et votre public attend sagement de l’entendre. Plaisir.
Vous avez le droit de vous abandonner à votre intuition. Quel plus grand délice que de choisir, au gré de votre présentation, votre vocabulaire, les exemples, les métaphores et, pourquoi pas, les traits d’humour (pour ce dernier point : mieux vaut cependant connaître un petit peu votre auditoire) ? Et les silences, les respirations, les regards, ces délicieux coups de surligneurs que vous mettrez sur vos phrases ? Plaisir.
Vous observez les effets en temps réel. Vous les lisez dans les yeux et les gestes de vos auditeurs. Vous sentez si l’accomplissement de votre objectif est proche, s’il faut ralentir, ou au contraire accélérer, s’ils en veulent encore ou si le moment de conclure est venu. Vous êtes le maître du tempo. Plaisir.
Il faut non seulement accepter, mais rechercher le plaisir qui doit accompagner votre prise de parole. Le vôtre devient celui de votre auditoire, et le tour est joué.
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Soyez vous-même, mais en mieux. 