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Votre corps envoie des messages en permanence. Ça, vous le savez, certains ont d’ailleurs été suffisamment traumatisés avec cette affirmation selon laquelle votre langage corporel irait même jusqu’à « vous trahir ». Inepties. Abandonnez donc cette idée : considérer que votre corps soit un ennemi ou un espiègle qui vous joue des tours, c’est considérer que votre corps, ce ne serait pas vous. Quelle perspective affreuse ! Sans compter qu’il est inutile d’ajouter du stress supplémentaire dans des situations qui en apportent déjà suffisamment.
Votre corps, c’est vous. La seule expression « votre corps » est ambigüe : elle laisserait entendre que le corps serait une entité extérieure dont vous ne seriez que propriétaire, et qu’il vous faudrait maîtriser, dompter. Allons ! Revenez à un paradigme plus simple : votre corps, c’est tout simplement vous. Il ne vous appartient pas plus que vous ne lui appartenez.
Commencez par vous tenir droit. Contrairement à ce que l’on vous a hélas souvent dit, ce n’est pas la gestuelle qui compte. L’important, c’est la posture. Le mouvement s’installera naturellement sur une posture juste. Pour commencer, tenez-vous droit. Mais pas raide. Simplement, avant de commencer à parler, accordez-vous ce minimum d’attention qui consiste à vérifier que vous êtes debout (et si vous êtes assis, trouvez le « debout » dans votre assise), disponible, présent, et apte à soutenir votre message. Rien qu’en appliquant cette simple consigne, vous avez fait 50% du travail.
Assumez pleinement la relation à votre interlocuteur.
Vous ne faites pas que parler. Vous adressez un message à un auditoire ou un interlocuteur, à travers une relation et un enjeu. Votre posture sera d’ailleurs la traduction de cet enjeu dans la relation. Voulez-vous rassurer votre auditoire ? Impliquer votre auditoire ? Remettre en question votre auditoire ? Apitoyer votre auditoire ? Imaginez… C’est bien cet enjeu, dans la relation, qui va conditionner votre posture. Et on ne se tient pas pareil si l’on veut rassurer ou si l’on veut épater par exemple. Ensuite, vous verrez : sur cette base solide, une gestuelle adaptée, juste et sincère pourra s’installer sans même que vous ayez à y penser.
Laissez le charme agir. Libérez votre vocabulaire corporel. Soyez pleinement présent à la situation, appuyez-vous sur la motivation, l’intérêt et, pourquoi pas, le plaisir de vous adresser à votre auditoire, pour laisser votre propre style s’exprimer. Pensez à votre objectif. Creusez votre relation, adressez votre message en conscience. Soyez concret, installez-vous parfois dans des exemples, dans des temps, dans des lieux, dans des situations réelles pour épaissir vos propos, et votre langage corporel suivra. Nul besoin de composer une « partition » corporelle au préalable. Ce serait le meilleur moyen de vous amidonner et, au final, d’être dissonant.
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